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Journal du livre
20 septembre 2013

L'écriture recommencée...

Allez on passe à « Tous les Martiens du monde... «

Episode 1 : « Perdus dans l’espace «.

J’ai décidé de donner des titres « à la Jules Vernes « aux chapitres du livre, avec ce petit parfum « Bibliothèque Verte «, ces mini-résumés de ce qui se passe à l’intérieur du chapitre, de la paraphrase a priori.
Ce livre sera ennuyeux pour qui ne se réalise que dans l’image de l’action. Il est destiné aux psychanalystes et aux lecteurs masochistes. Il sera écrit avec masochisme, saupoudré de schizophrénie et de paranoïa. Sans vergogne.

Et cela commence par le choix de faire référence à la « couleur « noire. ( Qui est une « valeur «, en peinture ).
On pourrait se dire « Voilà une histoire qui sera glauque et ennuyeuse «, mais je ne tiens pas à me préoccuper de l’effet que ça peut produire, cela bride l’écriture. On est en droit d’écrire un livre glauque et ennuyeux. On est en droit de parier qu’il ne le sera pas pour tout le monde, à commencer par moi, premier lecteur.


«....Cette vision me procurait en cette triste occasion le réconfort d’inventer que j’étais moi-même peut-être mort à mon tour, que ce noir épais était le noir de l’absence de vie, là où justement était abandonnée Rainbow et là où elle se trouvait maintenant. Je savais que la mort empêcherait toujours par sa nature même les défunts de communiquer mais il est de ces raisonnements tortueux, initiés par la douleur dont on veut se libérer, qui mènent à tenter d’apaiser le chagrin de celui qui reste en le faisant fantasmer sur une rencontre possible après sa propre glissade en trépas....»

Le petit vaisseau spatial avec lequel le Lieutenant Paloma circule au début du récit se déplace au petit bonheur la chance. Paloma voulait se rendre sur la planète Kilikina, mais il oublie que cela n’appartient à personne que de décider de la résurrection d’un mort et que peut-être il faut tout d’abord passer par plusieurs épreuves initiatiques ou bien que cela n’arrivera peut-être jamais. Paloma voit les choses trop simplement, il pense que cela sera facile. Il omet de se dire que les deux morts joyeux de Kilikina l’étaient en dépit de toute décision d’un Terrien et que ce désir même d’un Terrien peut-être l’obstacle qui empêche ce phénomène désiré de se produire. Paloma ne s’est jamais dit que dans ce qui avait été vécu précédemment, il peut y avoir des séquences dues à ses projections mentales, des fantasmes nés de son esprit.

«....Il n’y avait que sur Kilikina que j’avais vu deux morts vivre une mort éternelle, joyeux et animés, deux morts gais comme des soleils qui mangeaient et riaient et dormaient.
Ils riaient, ils avaient tout des vivants, sur Kilikina, ils parlaient, ils s’agitaient, joyeux tous les deux. Sur Kilikina. Deux morts joyeux. Deux joyeux morts qui ne vieilliraient jamais au-delà de l’âge qu’ils avaient lorsqu’ils étaient morts en Terriens.
Et moi j’avais voulu rejoindre Rainbow morte afin de la revoir vivre sur Kilikina mais le Waltraud en avait décidé autrement, il était en errance....»

Paloma aperçoit un homme barbu aux cheveux blancs, dont le vaisseau reste immobile dans l’espace, il ne perçoit pas que cet homme est sa propre représentation dans quelques années...

«... - Un vieux ça ne voyage plus tout seul, ça ne voyage plus. Ca ne bouge pas, un vieux...»

« ... L’auteur avait conscience que, depuis qu’il avait vécu son drame personnel, LE drame de sa vie, il n’avait quasiment plus bougé du coin où il s’était fait échouer, à part quelques courts voyages dans sa région d’origine, et une semaine agréable passée à Montpellier chez une amie. Il passait presque tout son temps chez lui, ne se déplaçant que pour faire quelques courses alimentaires, une petite promenade à pieds de temps en temps. Il se demandait s’il allait s’étioler ou s’il allait enfin s’accomplir, ils se sentait dans une situation ambigue... «

Concept de la panne de vie.

- Où donc voulait se rendre ce vieux barbu aux cheveux blancs, avant de tomber en panne ?

«... Avant que sa vie ne tombe en panne, puis redémarre,  l’auteur avait eu des projets avec Marilyn, ils devaient se marier l’année qui a suivi celle de son décès, en 2008, et ils devaient changer de région, car ils ne supportaient plus le climat pluvieux et les ciels gris de la Normandie. L’auteur s’était rendu compte qu’il avait réalisé pour eux deux les projets qu’ils avaient faits en commun : il s’était marié ( en 2008 ), il avait changé de région. Il avait cessé de travailler....»

Paloma repousse l’idée de se retrouver avec lui-même, il ne veut pas se voir, seul, emplissant à lui seul les deux places qu’ils occupaient autrefois l’un à côté de l’autre, Rainbow et lui.

«....Seule Rainbow aurait pu faire une passagère à mes côtés. Je ne voulais pas que ce type s’assoit à la place que Rainbow aurait du occuper. Elle y était, d’ailleurs, elle était là, par la force de ma mémoire. Ma mémoire. Mes pensées d’elle. Il me fallait garder mon intimité avec le souvenir d’elle. Elle m’avait tenu la main en silence parfois, assise là, près de moi qui pilotait. Et deux sourires éclairaient nos visages, derrière la visière transparente de nos casques....»

L’homme barbu aux cheveux blancs, que Paloma a pris dans son vaisseau pour le secourir, explique sa situation et son état d’esprit :

« ...- Lorsqu’on arrête son activité, on se retrouve seul dans un globuss qui tourne autour de la Terre, avec des milliers d’autres globuss , et là on commence à se rendre compte de ce que veut dire le mot : solitude....»

« ... L’auteur ne s’était jamais senti aussi seul que depuis qu’il avait perdu Marilyn, et qu’il s’était éloigné de toutes ses connaissances de l’époque où il vivait en Normandie. Il n’avait pas la nostalgie de tous ces gens, car il revoyait de temps en temps ceux qui avaient le plus compté, mais les longues heures passées seul quand sa femme Cathy était au travail, le mettaient souvent en mélancolie s’il n’y prenait garde... Il était, dans ces moments-là, son unique compagnon... «

vieux et jeune

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