" Tupperware " et " Top or War "....

J’ai été animé, tout au long de l’écriture de « Dieu reconnaîtra les Martiens «, par le sentiment que nous pouvons faire varier le cours des choses, nous pouvons créer l’évènement, nous pouvons nous fourrer nous-mêmes dans toutes sortes de circonstances, mais  nous obéïssons toujours à notre « moi « profond et cela nous fait souvent boîter, cela nous fait vivre des aventures pas toujours ragoûtantes, des aventures dont nous nous serions bien passé, d’autant plus que s’ajoutent à cela les évènements « objectifs «, comme la mort et plein d’autres choses qui nous heurtent.

Je ne voulais pas qu’on ait le sentiment que les personnages aient le choix. Je ne voulais pas non plus qu’on ait l’impression qu’ils soient manipulés totalement, je voulais qu’on retrouve cette espèce d’équilibre instable que nous vivons tous, oscillant entre la sensation de liberté et celle de l’obéïssance à quelque volonté obscure, venue de nous-même ou mystérieusement de l’extérieur.

« ... Dans son enfance, l’auteur avait assisté à des réunions Tupperware, sa mère recevait des dames dans le salon et leur présentait des boîtes qui fermaient hermétiquement. Il comprit plus tard que ces ventes à domicile représentaient un bénéfice énorme pour la firme, puisque cela lui évitait d’employer des vendeurs,puisque les consommateurs étaient vendeurs en même temps. L’auteur se rendit compte que la vie était comme une série de réunions Tupperware, avec ces gens de pouvoir, qui, pour grimper au sommet, faisaient faire le boulot par les autres : discours, collages d’affiche, affrontements, et.c...
Pour atteindre le sommet, ils faisaient faire leur guerre par les autres, d’où l’idée du jeu de mots « Top or War « et de la reprise des slogans publicitaire Tupperware à l’entrée de chaque épisode du récit, à peine transformés, donnant l’idée que l’histoire était scénarisée par des marchands de circonstances....»


«....Le seul moment qui vous appartienne vraiment, c’est le moment présent.
Profitez-en, offrez-vous en solo vos moments de vie favoris, ou partagez-les avec vos proches en leur proposant une multitude de circonstances.
Vivez ces moments avec Top or War. Nous allons vous montrer comment...»


«...Top or War dispose d’un service de remise en action de circonstances lorsqu’un détail aura empêché l’utilisateur de les vivre comme prévu où lorsque quelque chose aura été mal compris au départ et donc mal vécu...»

«   Débordez d’imagination et modifiez vous-mêmes les circonstances de votre vie. Le kit circonstances Top or War vous permet de faire se succéder les évènements dans l’ordre qui vous convient, selon votre fantaisie ou votre désir....»

Au cours d’un rêve, Paloma discute avec la psychologue de la Police des Affaires Martiennes, qui essaie de parler avec lui des « circonstances «...

«...- Et si tu te mets en tête d’entrer dans la Cathédrale, tu te retrouveras aussitôt dans autre chose, par exemple un autre bâtiment, et tu seras confronté à de nouvelles Circonstances et ça n’en finira jamais.....»

Mais Paloma élude. Il n’aime pas ce sujet, ça le met mal à l’aise.

«...- Ce que tu sembles ignorer, ma chère Rachelle, c’est qu’il y a longtemps que les Circonstances, comme tu les appelles, ne m’intéressent plus, et que c’est pour ça que je suis resté Lieutenant au Commissariat Numéro Trois sans plus avoir de soucis professionnels. J’ai compris la leçon. Cependant, j’aime bien visiter les lieux de culte, c’est presqu’une manie...»

Plus tard, toujours en rêve, le Lieutenant Paloma aura un étrange dialogue avec deux personnages patibulaires :

«...Yanou le Gros intervint :  
- Ici, nous sommes aux Chiottes des Circonstances, Lieutenant Paloma. C’est ici que
  la Vérité règne....
- ... Et ta vérité à toi, Paloma, on se torche avec, compléta le Capitaine Kader.
Yanou insista avec grand sérieux :
- La vérité, c’est quand moi je sais deviner si un type a mangé ou non de la volaille rien qu’

en analysant sa merde. Ca c’est LA vérité...»